Histoire
Un peu d'histoire
A l’époque révolutionnaire, François Henri Vernou de Bonneuil possédait déjà des terres dans le quartier. Vers 1770, aucune habitation ni habituée n’est représentée sur la carte de l’époque. Le recensement de 1796 indique un regroupement de propriétés séquestrées par la République : les divers propriétaires sont Destainville, Dupré, Baillard, Ricord et Bonneuil, occupant, en tout, 76 cultivateurs.Ces données imprécises indiquent néanmoins que Mr Vernou de Bonneuil était alors propriétaire, mais que le défrichage débutait à peine. On trouvait sur place du bois debout et probablement quelques caféiers et vivres. Par la suite, l’un des enfants : Jean-Marie Maximilien Vernou de Bonneuil lui succèda. Il épousa, en 1805, Anne-Marie Victoire Sarragot-Pontuel puis en 1813 : Félicie Bébian.
C’est vraisemblablement, lui qui mit en valeur une partie des terres, limitées, d’une manière floue, par la rivière Lézarde au sud, la grande rivière à Goyave au Nord, les montagnes, à l’ouest et peut-être la caféière Boynest (Cocoyer) à l’Est. Ver 1820, il crée une sucrerie, dite l’Espérance, sur cette propriété dont l’emplacement exact n’est pas connu. En 1848, la sucrerie existe toujours mais entre-temps Mr de Bonneuil a acheté, en 1836, la sucrerie St Jean à Petit-Bourg qui est beaucoup plus favorable. C’est peut-être pour cette raison que, après sa mort, ses héritiers vendent, en 1862, on évoque l’habitation l’Espérance, autrefois établie en sucrerie, d’une contenance très étendue. Elle est en friche et les bâtiments sont ruinés.
Petit Bourg
En 1862, l’acquéreur est Mr Alexis Lemoine-Maudet, notaire. Il va conserver la propriété jusqu’en 1875 mais il ne la met pas en valeur. Lorsqu’il vend, en 1875, il n’y a qu’une case en bois, couverte de paille et quelques plantations.
L’acheteur est Jean-François Edouard Dubos. Il va construire une distillerie à l’Espérance. La date n’est pas connue mais il peut s’agir de 1893, date inscrite sur une brique retrouvée sur place. Mr Dubos meurt en 1913, laissant pour seuls héritiers des neveux. Parmi ceux-ci, on trouve Jean-Marie Eugène Graëve. Son nom reste attaché à la distillerie. Une adjudication en 1915 attribue l’habitation distillerie à deux sœurs Adrienne Houllier, épouse Marc Frossard et à Marthe Houllier, épouse Albert Harris.
Le 15 septembre 1917, elles revendent à Valmont Roussel Dupré et à son épouse Marie Eugénie Blanche Beauvarlet. En mai 1918 est crée la société Valmont Roussel Dupré et Cie. Des travaux s’effectuent à la distillerie.
Cependant dès le 11 mars 1920, la société revend la distillerie à Louis Alexis Hemmel et Sanson Joseph Lafontaine. Ces messieurs vont conserver la distillerie jusqu’en novembre 1922 ; Vendue alors à Jean-Marie Charles Eugène Graëve, neveu de Edouard Dubos : l’acquisition concerne l’ensemble de l’habitation Vernou l’Espérance.
Il participera activement à la vie politique de l’île et devint député en 1928 à 1936. La propriété souffrit du cyclone de 1928 et le 22 septembre 1929, par acte sous seing privé, Eugène Graëve vendit à Jean Defradas qu’il conserva jusqu’en 1932 puis la revendit à Jean Charles Louis Graëve, l’un des enfants d’Eugène. Il fît électrifier la route de Hauteur Lézarde vers 1925, le courant venant de la centrale de Pointe-à-Pitre. Jean Charles Graëve vendit la propriété par parcelles vers 1940 à Maître Melloir. En 1949 vendît à Mr et Mme Loïc Nesty. En 1950 la propriété est lotie, on y construit 8 maisons pour bénéficier de primes à la construction proposées par le gouvernement du général de Gaulle. En 1965 fût crée la glacière, elle cessa son activité vers 1970. Puis un dépôt vente du rhum Fortyl fût crée vers 1966 et cessa son activité en 1973.
Et parmi ce vaste domaine une parcelle se transforma en un petit havre de paix qui fût crée par votre serviteur en 2008 qui se nomme : « Les gîtes de la Lézarde ».